La poignée de main Erdogan- Assad est oubliée depuis longtemps.
Aujourd'hui la Turquie sert de zone de transit pour les armes et l'argent en provennace des pays du Golfe , à destination d'Al Nosra, l'Al Qaïda de Syrie .
La conception du pouvoir d'Al Nosra , les rebelles djihadistes de Syrie , est sans ambiguité.
"Oui au djihad (la guerre sainte) & à la justice de la charia, non aux élections et au système des partis", c'est le message audio sans concession,du chef du Front djihadiste relayé par des sites islamiques.
Le Front al-Nosra, filière d' al-Qaida en Syrie, est la principale organisation djihadiste qui lutte contre le régime de Damas.
Cette déclaration n'est pas de nature à arranger l'ASL (Armée syrienne libre) qui se sert des djihadistes mais en essayant de les marginaliser pour plaire à ses partisans occidentaux.
Mais Al Nosra bénéficie de l'argent et des armes de ses sponsors du Golfe ,qui transitent par la Turquie.
Du Koweït, un «comité de soutien aux moudjaïdins de Syrie», dirigé par le député salafiste Walid Tabatabaï, envoie des avocats avec de l'argent pour les plus radicaux rebelles.
Du Qatar, des envoyés des cheikhs Abdelrahmane Nouaimi et Ali Sweidi aidés par un Libanais à Doha, convoyent de l'argent.
Ces aides "privées", permettent aux autorités officielles de se déclarer étrangères à tout financement du terrorisme.
La Turquie est complaisante car les djihadistes alliés à des hommes de l'ASL combattent les Kurdes dans le Nord de la Syrie. Ce n'est pas fait pour lui déplaire.